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La fécondation in vitro (FIV)

    Le principe de la fécondation in vitro

    La fécondation in vitro ou FIV fait partie des différentes techniques de procréation médicalement assistée (PMA). C’est une pratique assez courante, choisie selon l’indication, en cas d’infertilité. Elle ne peut s’effectuer que dans des centres agréés.

    La fécondation in vitro consiste à effectuer une fécondation à l’extérieur de l’organisme de la femme, en laboratoire (« en éprouvette »).

    Le recours à la FIV peut être envisagé, soit d’emblée, soit secondairement, après échec des autres thérapeutiques de procréation médicalement assistée, pour certains cas de stérilité conjugale.

    Elle peut également être utilisée pour un diagnostic pré-implantatoire (DPI). Cela s’adresse à des couples ayant une forte probabilité de transmettre une maladie génétique grave, déterminée. L’intérêt est de détecter cette éventuelle anomalie sur l’embryon directement.

    La FIV peut être pratiquée avec les gamètes (ovules et spermatozoïdes) du couple ou avec des gamètes issues d’un don : don d’ovocyte, don de spermatozoïdes. Le double don est interdit en France.

    La fécondation in vitro est une pratique encadrée de manière stricte par la loi de bioéthique. L’assurance maladie prend en charge la totalité des frais jusqu’à quatre tentatives par enfant

    Le principe de la fécondation in vitro

    La technique de fécondation in vitro nécessite deux équipes – des biologistes d’une part, et des gynécologues d’autre part – et consiste à mettre en relation un ovule et des spermatozoïdes dans une éprouvette, et non dans l’utérus de la femme.

    Il existe deux types de fécondation in vitro :

    • la technique classique où de nombreux spermatozoïdes sont mis en contact avec un ovule et l’un d’eux s’y introduit spontanément
    • la FIV dite « ICSI » où un seul spermatozoïde est choisit pour sa morphologie, sa mobilité puis introduit directement dans l’ovule. Elle peut être indiquée pour certaines anomalies quantitatives ou qualitatives des spermatazoïdes

    Dans les deux cas, on attend que la multiplication cellulaire de l’oeuf commence, puis on introduit l’oeuf (embryon) dans l’utérus. L’embryon doit se fixer à la paroi utérine et se développer comme pour une grossesse normale.

    Les chances de réussite de la FIV

    Les chances de succès d’une FIV dépendent de différents facteurs liés surtout à l’indication, le nombre d’embryons transférés et l’âge de la femme.

    Globalement, le pourcentage de chances de grossesse est de 21 % environ par ponction, et 25 % par transfert d’embryon.

    Après 40 ans, 4 à 5 % seulement des tentatives aboutissent à une naissance. C’est la baisse du nombre et de la qualité des ovocytes qui l’explique. La limite d’âge fixée par la sécurité sociale pour réaliser une FIV est fixée à 43 ans en France.

    La FIV ICSI est une méthode plus récente avec un taux de réussite important. Elle représente environ deux tiers des FIV et résout une grande partie des infertilités d’origine masculine.

    Les étapes d’une FIV

    La FIV se déroule très méthodiquement, en plusieurs étapes. Ces étapes ne sont pas forcément toujours les mêmes selon les équipes, ou les femmes à traiter. Ce traitement varie de 30 à 15 jours en fonction du protocole utilisé.

    Voici les différentes étapes de la FIV :

    Le traitement hormonal

    La femme va recevoir un traitement hormonal (agoniste de la GnRH) pour stopper le contrôle du cerveau sur les ovaires et pouvoir stimuler ces derniers directement.

    La stimulation

    Un traitement hormonal différent (FSH) permet de stimuler les follicules. Une fois les follicules arrivés à maturation, l’ovulation est déclenchée par une autre injection d’hormone (HCG).

    Plusieurs échographies sont réalisées pour évaluer la réponse des ovaires et mesurer l’évolution de la taille des follicules.

    La ponction

    Sous anesthésie locale ou générale, on prélève les ovocytes mûrs à l’aide d’un petit tube et d’une aiguille que l’on introduit dans le vagin. Cette intervention permet de ponctionner le liquide folliculaire qui est ensuite placé dans un tube contenant un liquide nutritif adéquat, à une température de 37°C.

    Les ovocytes présents dans le liquide folliculaire sont récupérés et le sperme est recueilli quelques heures auparavant (ou décongelé le jour même). Les spermatozoïdes sont séparés du liquide séminal et conservés à 37°C également.

    La fécondation

    Pour une FIV classique : spermatozoïdes et ovocytes sont mis ensemble dans un liquide nutritif pendant plusieurs heures à la température du corps ; la fusion, la fécondation se produit alors spontanément.

    Pour une FIV ICSI (injection intra-cytoplasmique), le spermatozoïde sélectionné est directement introduit dans l’ovocyte.

    Le développement de l’embryon et son transfert

    L’oeuf commence à se multiplier et lorsqu’il y a quatre cellules, on l’examine au microscope, et on peut le transférer dans l’utérus de la femme à l’aide d’un petit tube. Un ou plusieurs embryons peuvent être aussi conservés grâce à la congélation.

    L’œuf commence à se multiplier et 2 à 3 jours après, lorsqu’il y a quatre cellules, on l’examine au microscope : s’il correspond aux critères requis, on peut le transférer dans l’utérus de la femme à l’aide d’un petit tube glissé par voie vaginale.

    Le ou les embryons alors déposés se développent jusqu’à s’implanter dans la muqueuse utérine pour que la grossesse se poursuive.

    Un ou plusieurs embryons peuvent être aussi conservés pour une prochaine tentative grâce à la congélation.