La fécondation correspond à la rencontre entre un spermatozoïde provenant du père, et un ovule (ovocyte) provenant de la mère. Cette fécondation est à l’origine de la formation d’un embryon, puis d’un foetus qui se développera dans l’utérus maternel.
Une rencontre
Lors d’un rapport sexuel au moment de l’ovulation, il y a de fortes chances qu’il y ait fécondation (si aucun moyen de contraception particulier n’est utilisé). Lors de l’éjaculation, des millions de spermatozoïdes « s’affoleront » jusqu’aux trompes utérines, à la rencontre de l’ovule. Mais seule une très faible proportion d’entre eux parviendra jusqu’au bout…
Lors de la fécondation, la membrane protectrice qui entoure l’ovule sera partiellement détruite par les spermatozoïdes qui cherchent à la pénétrer. Généralement, un seul spermatozoïde parvient à entrer. Il fabriquera alors instantanément une barrière chimique destinée à empêcher la pénétration des autres spermatozoïdes.
La fécondation – cette rencontre entre un spermatozoïde et l’ovule, entraînera une multitude de réactions biologiques, avec la formation d’une seule cellule (l’oeuf) qui très vite va se multiplier pour conduire au développement d’un embryon.
50% du père, 50% de la mère
Les spermatozoïdes et les ovocytes sont les seules cellules du corps qui ne comportent que 23 chromosomes au lieu de 46. Les 23 chromosomes contenus dans le spermatozoïde (porteurs des caractéristiques du père) vont fusionner avec les 23 chromosomes de l’ovule (caractéristiques de la mère) pour former la première cellule du bébé, qui comportera 46 chromosomes.
Cette première cellule va ensuite se dédoubler pour former deux cellules distinctes. Ces deux cellules vont ensuite elles-mêmes se dédoubler, et ainsi de suite…
L’oeuf ainsi formé (on ne parle pas encore véritablement d’embryon), va alors quitter la trompe pour se diriger petit à petit dans l’utérus, où il se nichera et finira d’effectuer sa croissance : c’est la « nidation ». Il deviendra au bout de quelques jours un embryon, puis un foetus, et enfin, un bébé.
La détermination du sexe
La détermination du sexe du futur bébé va s’établir dès la fécondation. Ce sont les chromosomes sexuels X ou Y qui déterminent le sexe du futur bébé. Tous les ovules étant porteurs du chromosome X, c’est le spermatozoïde – porteur du chromosome X ou du chromosome Y, qui déterminera le sexe du bébé.
- La mère (ovule) apporte un chromosome X, et le père (spermatozoïde) son chromosome X : cela sera une fille (XX).
- La mère apporte un chromosome X, et le père son chromosome Y : cela sera un garçon (XY).
Il y a donc statistiquement autant de chances d’avoir une fille qu’un garçon.
Le cas particulier des jumeaux
C’est également durant la fécondation que les jumeaux (ou plus) vont éventuellement se former. Cette particularité peut avoir deux origines :
Jumeaux dizygotes :
Lors de l’ovulation, deux ovules ont été émis, et ils sont fécondés par deux spermatozoïdes différents. Il se forme alors deux oeufs bien distincts (d’où le terme de dizygote). On parle alors de « faux jumeaux », qui peuvent être du même sexe ou non, et qui se ressembleront comme des frères et soeurs classiques.
Jumeaux monozygotes :
L’ovule a été fécondé par un spermatozoïde, mais la cellule oeuf ainsi créée se scinde en deux, formant deux embryons différents, qui auront le même patrimoine génétique.
Les enfants seront donc du même sexe et se ressembleront fortement.
La fécondation artificielle
Pour les couples qui ne parviennent pas à concevoir « naturellement » un enfant, ou lorsque l’un des partenaires est stérile, il est possible d’avoir recours à des techniques artificielles d’AMP (assistance médicale à la procréation). La fécondation pourra être aidée de « différentes façons », on parle de fécondation artificielle :
> La stimulation ovarienne : par des médicaments à base d’hormones, on active la maturation des follicules ovariens, pour ensuite stimuler l’ovulation.
> L’insémination artificielle : le sperme (du conjoint ou d’un donneur) sera déposé directement dans l’utérus de la femme à l’aide d’une « pipette » utilisée par le médecin.
> La fécondation in vitro : elle consiste à prélever un ovocyte dans l’utérus de la femme et à le placer « in vitro », c’est-à-dire à l’extérieur de l’organisme de la femme, dans un contenant en verre (en laboratoire). On lui présentera alors des spermatozoïdes, de manière à ce que la fécondation ait lieu. Une fois la fécondation effectuée, on placera l’oeuf ainsi créé dans l’utérus de la femme, où il poursuivra en principe son développement.