La grossesse nerveuse – dite aussi pseudocyese – est un phénomène psychique qui se manifeste physiquement par une grossesse…qui n’existe pas.
Lorsqu’une femme désire réellement un enfant, il arrive qu’elle force inconsciemment la nature, à tel point qu’elle se sente vraiment enceinte. Apparaissent alors des symptômes comparables à ceux d’une vraie grossesse (arrêt des menstruations, nausées, seins douloureux, vomissements, prise de poids).
Mais l’inverse est aussi vrai. La peur d’être enceinte peut également entraîner une grossesse nerveuse. Les jeunes filles, les jeunes femmes comme les femmes plus âgées, peuvent être concernées par une grossesse nerveuse. Sous l’effet de l’angoisse, certains symptômes peuvent apparaître. Heureusement, grâce à la contraception, cette « fausse grossesse » a, de nos jours pratiquement disparu.
Avant le diagnostic de grossesse nerveuse : éliminer un problème de santé
Il arrive également que des problèmes de santé réels, notamment un dysfonctionnement des ovaires (par exemple une tumeur ovarienne) ou des désordres hormonaux, puissent donner à la femme l’impression d’être enceinte (absence de règles, nausées…). Aussi, dans tous les cas, si de tels symptômes surviennent, il est important de consulter un médecin afin d’identifier leur cause.
Aujourd’hui, avec les tests médicaux (en cas de grossesse nerveuse le test de grossesse sera négatif), le diagnostic de grossesse nerveuse est rapide. Un tel suivi est d’autant plus important que les cas de grossesse nerveuse sont souvent liés à d’autres problèmes : problèmes familiaux, problèmes de comportement…
Si l’on ne trouve aucune cause organique aux symptômes mimant la grossesse, on pourra supposer une origine psychologique. Certains experts parlent de dissociation psychique, c’est à dire que ce trouble reste isolé du reste de la vie psychique, qui ne souffre d’aucune autre problématique.
Cela peut se rapprocher également des manifestations hystériques ou psychosomatiques. Enfin, il arrive que la grossesse nerveuse soit associée à la psychose, mais dans ce cas, d’autres symptômes (bizzarerie de contact, isolement, idées délirantes sur d’autres domaines, etc.) orientent vers ce diagnostic. Dans tous les cas, une psychothérapie ou un simple soutien psychologique devra être envisagé.