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La prolactine

    La prolactine intervient dans le processus de la lactation. C’est une hormone libérée par une petite glande située à la base du cerveau (l’hypophyse) et normalement sécrétée après l’accouchement.

    Sa sécrétion est due à la chute brutale des oestrogènes et de la progestérone suite à la disparition du placenta lors de l’accouchement.

    Dans certains cas, en dehors d’une grossesse, il peut se produire une sécrétion anormale de prolactine.

    Pour l’allaitement de bébé

    Quel est son rôle ?
    Le processus de la lactation débute pendant la grossesse, mais c’est bien sûr surtout après la naissance du bébé, que le taux de prolactine augmente et provoque alors la montée de lait chez la mère.

    Plus précisément, cette hormone déclenche la fabrication de lait au niveau des alvéoles du sein lorsque le bébé tête.

    Plus le bébé tétera, plus la maman produira de prolactine. Les taux de prolactine sont également plus élevés la nuit, ce qui permet les tétées nocturnes.

    A noter que la lactation est sous la dépendance d’une autre hormone : l’ocytocyne.

    En dehors de tout contexte de grossesse, une sécrétion anormale de prolactine peut avoir différentes origines.

    Conseil pour l’allaitement : Donnez le sein aussi souvent que bébé réclame ! En effet, plus les tétées sont fréquentes, plus votre taux de prolactine restera élevé. Du lait sera ainsi fabriqué régulièrement !

    Quand la prolactine diminue-t-elle ?

    L’amplitude des pics de sécrétion de prolactine diminue avec le temps. Que la mère allaite ou non, l’hormone commence à diminuer vers le 15ème jour après la naissance du bébé, et se normalise en 4 à 6 semaines.

    Et en dehors de la grossesse…

    Il arrive, de manière anormale, que la prolactine soit sécrétée en dehors de la grossesse ou d’un allaitement. Les causes peuvent être diverses, comme un adénome de l’hypophyse.

    Quand la prolactine est libérée de manière exagérée dans le sang, on parle d’hyperprolactinémie.

    A noter que la prolactine présente une similitude de structure (des acides aminés communs) avec l’hormone de croissance, aussi libérée par l’hypophyse. Une zone du cerveau – l’hypothalamus, influence fortement la sécrétion de prolactine par l’hypophyse.

    Les causes d’une sécrétion anormale de prolactine

    Elles sont nombreuses, à commencer par des médicaments, comme certains empêchant les nausées et vomissements, ceux contre la gastrite, des amphétamines, des dérivés opiacés…

    D’autres causes de la sécrétion de prolactine sont des maladies comme :

    • l’insuffisance rénale,
    • l’hyperthyroïdie,
    • une sarcoïdose,
    • la maladie de Cushing…

    Il peut également s’agir d’une atteinte de l’hypophyse (la glande située au bas du cerveau et libérant la prolactine) : un adénome (on parle de prolactinome) qui n’est pas la cause la plus fréquente, mais que le médecin doit toujours explorer. Ou encore d’autres anomalies de l’hypophyse.

    Des examens par des prises de sang et d’imagerie médicale de la base du cerveau (IRM ou scanner) sont nécessaires.

    Les signes d’un excès de prolactine

    Cette hormone stimulant le fonctionnement des cellules mammaires pour produire du lait, les symptômes cliniques d’une hyperprolacténémie sont :

    un écoulement de lait souvent accompagné d’une augmentation du volume des seins, ce qui peut se produire chez l’homme comme chez la femme… en cas de problème.

    Chez la femmes, une hypersécrétion de prolactine entraîne généralement une absence de règles (aménorrhée).

    A noter que cette hormone a aussi des propriétés spécifiques sur le système immunitaire, mais aussi sur la fonction reproductrice… des actions encore pas très bien connues.