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Menace d’accouchement prématuré

    Avant 37 semaines d’aménorrhée

    Une menace d’accouchement prématuré (MAP) peut survenir chez toutes les futures mamans. Elle concerne les femmes qui risquent d’accoucher entre 22 et 36 semaines d’aménorrhée (SA).

    Le nombre d’enfants nés avant terme représente environ 8% des naissances en France. Il est toutefois possible d’agir pour empêcher que cette menace d’accouchement prématuré ne se concrétise.

    Quelles sont les éventuelles causes d’un accouchement prématuré ? Quels sont les risques et dangers pour le bébé et/ou la mère ? Y a-t-il des symptômes à reconnaître ? Et quelle prise en charge et la surveillance en cas d’accouchement avant terme ? Nous faisons le point sur tout ce qu’il faut savoir sur la menace d’un accouchement prématuré.

    Avant 37 semaines d’aménorrhée

    D’après la définition de l’OMS, l’accouchement prématuré correspond à une durée de grossesse inférieure à 37 semaines complètes, ou inférieure à 259 jours d’aménorrhée (SA). Tout accouchement survenant après 22 SA et avant 37 SA est ainsi défini comme un accouchement prématuré. A noter que la gémellité représente à elle seule 25% des accouchements prématurés.

    Un accouchement prématuré présente des risques importants pour le futur bébé (risques de mortalité, de séquelles neurologiques…).

    Tout accouchement survenant après 22 SA et avant 37 SA est défini comme un accouchement prématuré.

    Une chose est donc sûre : un risque d’accouchement prématuré n’est pas à prendre à la légère. Malgré une prise en charge de mieux en mieux encadrée, les futures mamans doivent être en permanence à l’écoute de leur corps, et être capable de reconnaître les signes d’alerte.

    Les causes

    Les causes d’une menace d’accouchement prématuré sont nombreuses, parmi celles-ci :

    • Une activité excessive : le travail debout plus de 6 heures par jour, le port de charges lourdes.
    • Un traumatisme important (chute ou accident de voiture).
    • Une infection.
    • Des antécédents médicaux (comme certaines maladies infectieuses gynécologiques).
    • Une grossesse multiple.
    • Des problèmes utérins (comme l’existence d’un fibrome), ou une mauvaise implantation du placenta.
    • Une grossesse survenue à un âge inférieur à 18 ans… ou supérieur à 40 ans.
    • Avoir une famille nombreuse (en raison du surmenage).

    Toutes ces situations favorisent des contractions, et peuvent engendrer l’ouverture du col.

    Mais il arrive que l’on ne retrouve pas l’origine précise de cette menace d’accouchement prématuré.

    Les symptômes

    La survenue de certains symptômes peut suffire pour porter la signature d’un risque d’accouchement prématuré :

    • si les contractions deviennent plus importantes et plus fréquentes,
    • s’il survient un saignement, ou un écoulement de liquide.

    Il faut alors absolument se rendre chez son médecin, sage-femme ou aux urgences, même s’il ne s’agit en fait que d’une fausse alerte. Il vaut mieux se déplacer « pour rien » et être rassurée que de poser un diagnostic soi-même, au risque de se mettre soi et son bébé en danger.

    Il existe aussi des signes qui paraissent anodins mais qui doivent pourtant être pris au sérieux :

    • Un mal de ventre, ou de reins peut parfois cacher des contractions.

    La femme enceinte consultera son médecin ou la sage-femme, pour évaluer l’ouverture du col.

    Des examens et en particulier un monitoring, une prise de sang, une analyse d’urine… peuvent être effectués.

    La prise en charge

    En fonction des résultats des examens, la future maman regagne son domicile (qui généralement demeurera strictement alitée), en restant sous étroite surveillance médicale, avec le passage régulier d’une sage-femme pour contrôler l’évolution de la grossesse. On prescrit en plus à la femme enceinte des médicaments.

    L’autre alternative est une hospitalisation.

    En cas d’accouchement prématuré, le bébé sera pris en charge dans un service spécialisé de néo-natalogie. L’équipe médicale pourra exiger que l’accouchement se déroule dans une maternité particulièrement bien équipée (dite de niveau II ou III).

    Nos conseils

    Parce qu’il n’est pas toujours évident de reconnaître les signes d’alerte, surtout dans le cas d’une première grossesse, voici ceux qui doivent vous interpeller, mais surtout qui nécessitent un avis médical d’urgence :

    • Si vous avez des contractions douloureuses et régulières.
    • S’il y a un écoulement de liquide : il peut s’agir de la rupture de la poche des eaux qui est une urgence.
    • Si vous perdez du sang.
    • Si vous avez de fortes poussées de fièvre : il est important d’en trouver la cause, d’établir un diagnostic.

    Vous l’aurez compris, une menace d’accouchement prématuré nécessite une vigilance de chaque instant. Pas question de commettre des imprudences. Soyez à l’écoute de votre corps… et des professionnels.